Voilà, Elsa c’est moi.
Bonjour !
Fuijo, Sophie et Colin se sont donc mis à travailler pour
présenter une nouvelle étape de travail le 9 Mars au Centre Culturel Jacques
Franck.
Je suis venue ponctuellement, jeter un œil, m’immiscer dans
la matière.
Une semaine de remise en connexion, travail sur les
sensations, le laisser faire, l’abstraction du mouvement.
Puis une semaine sur la présentation à proprement parler.
Dans la salle de répétition de l’Evni, il y a des planches
de bois, carrées d’approximativement un mètre de largeur.
Naturellement ils se sont mis à jouer avec.
Et cela a débouché sur tout un travail de l’espace.
3 carrés au sol.
Déplaçables, empilables, séparables, soulevables,
verticalisables.
Un espace pour trois ? Chacun son espace ? Etre en
dedans, en dehors, seul, accompagné.
Etre hors espace, caché. Devant, derrière.
Des frontières, des limites, des libertés à prendre ou non.
Où est ma place ? Où est place aussi en fonction de ces "autres" ?
Et l’on revient (notamment au début de la performance) sur
la notion de « rôle ».
Les places et les rôles qui s’interchangent.
Ils sont assis, couchés ou à genoux et se déplacent,
d’espaces en espaces, de positions en positions et toutes une séries
d’histoires se construisent dans ma tête sans qu’ils n’essayent de raconter
quoi que se soit.
Des relations se tissent et s’effacent au rythme de leurs
allers et venues.
Des images. Parents et enfants, maître et disciples, hommes
et femme, tensions et tendresses…
Il y a une simple phrase chorégraphique, qui est transformée
dans tous les sens.
Debout, au sol, avec différentes rythmique et qualités, elle
intervient comme une sorte de refrain tout le long de la performance mais comme
jouée à partir d’une note différente à chaque fois, à peine la reconnait-on.
Le trio passe au duo, au solo, et revient au trio comme des
gouttes de mercure qui se font et se défont tout en étant irrémédiablement
attirés l’une vers l’autre.
Au Jacques Franck, ils commencent par dérouler un tapis de
sol noir, comme on déroule un livre ou un parchemin et s’installent.
La représentation se passe bien, beaucoup de réactions,
d’enfants notamment, et se termine par un éclat de rire de Fujio, totalement inattendu.
Sourires.
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